lundi 18 avril 2016

Chachapoyas, peuple des nuages

Après une courte escale à Tarapoto, nous avons passé quelques jours à Chachapoyas, du 31 mars au 3 avril.

Chachapoyas est perchée à environ 2000 mètres, souvent entourée de nuages d’où son nom: chacha = peuple et poyas = nuages. Une cascade géante et des ruines pré-incas nous attendent !
Kuelap

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Comme les conquistadores aimaient les noms à rallonge, le nom complet était “Saint Jean de la Frontière des Chachapoyas”... Les locaux se demandent encore de quelle frontière il s'agit... Heureusement, aujourd'hui on l'appelle juste Chacha !

La civilisation Chachapoyas a dominé le nord du Pérou du IXè au XVè siècles, avant d'être finalement soumise par les Incas.

La ville est plutôt sympathique avec sa petite place d’armes et sa grande rue piétonne. 



L’auberge Chachapoyas Backpackers, non loin de la place, nous accueille à bras ouverts. José et Doña sont toujours prêts à rendre service. Les chambres et les salles de bain sont impeccables: ça change… On se sent comme à la maison et c'est le but recherché par les propriétaires.

Cascade de Gocta

Dès le lendemain on commence à explorer les alentours par une excursion organisée à la cascade de Gocta. Revendiquée comme la 3ème plus haute au monde et première au Pérou avec ses 771 mètres. 

Le long du chemin pour y accéder, Teo, notre guide nous fait découvrir la canne à sucre et comment l’exploiter pour en faire du jus, des boissons alcoolisées, du bois…

Au moment de la pause on aperçoit Gocta.
En réalité, elle est divisée en une première chute de 231 mètres suivie d’une seconde de 540 mètres. 


Arrivés au pied de la première chute, Gocta nous éclabousse de ses 231m, et pourtant le vent n’est pas dans notre direction. 

On descend un peu plus bas au niveau du début de la deuxième chute. Toujours moins impressionnant d’en haut que d’en bas, on ne se rend pas compte qu'on a 540m sous les pieds.


Un mirador nous permet de voir l’ensemble des deux chutes. Quels tricheurs tout de même. On ajoute deux cascades: l’une de 231 mètres l’autre de 540 mètres pour obtenir la troisième plus haute chute du mon et la première au Pérou avec ses 771 mètres.


Nous espérons que vous aurez bien retenus les chiffres. Pour notre part on ne risquons pas de les oublier: le guide nous a répété au moins dix fois qu’elle était la troisième du monde derrière le Venezuela et l’Afrique du Sud avec ses 771 mètres.
D’après le Lonely elle serait en 5 ème position. Qui a tort, qui a raison? Peu importe, c’est impressionnant et c’est ça qui compte.

Ruines de Kuélap 
Album de Kuelap 

Autre excursion indispensable autour de Chachapoyas: la citadelle de Kuélap perchée à 3000 mètres. Actuellement pas tellement facile d’accès: soit en tour organisé en minibus, après quelques heures de piste, soit à pieds en quelques heures depuis un village desservi par des transports en commun. Un teleférico est en construction et devrait fonctionner pour le mois de septembre 2016, mais quel sera le prix ?


La météo et l'énergie n'étant pas à la rando, on opte finalement pour un tour organisé par Turismo Explorer vendu à notre auberge, qui nous emmène au pied du site. Il ne reste que quelques minutes de marche pour l’atteindre.

Il s'agit d'une ancienne citadelle Chachapoyas perchée à 3000 mètres, abritant surtout la haute société et des prêtres. Elle est entourée de murs de 20 mètres de haut, en grande partie remplis de pierres. Elle se répartit sur 3 niveaux, à chaque fois remplis de pierres.


Les murs ont été en partie attaqués par les Espagnols, qui espéraient y trouver de l'or. Mais ils ne trouvèrent que des os humains: les ouvriers qui mouraient à la tâche avaient l’honneur d'être enterrés dans les murs.


Les constructeurs ne se sont pas contentés de remblayer l'intérieur: les pierres de remplissage sont soigneusement imbriquées dans le mur, c'est pour ça que le site a résisté à 11 siècles et de nombreux tremblements de terre.

Il ne comprend que trois entrées. Deux entrées principales à l’opposé l’une de l’autre. Actuellement seule l’entrée par la porte de service de l’époque est autorisée, les autres étant endommagées par les différents séismes menacent de s’écrouler. 


Les escaliers de la troisième portent portent encore les traces des passages des lamas, porteurs des marchandises. 


Dans ce village, les habitations étaient rondes pour résister aux tremblements de terre, sur deux ou trois niveaux avec un toit pointu en chaume. Au premier niveau, on retrouvait les habituels les cuyes (cochons d’Inde). 


Les murs des habitations ont bien résisté aux années, et une maison a été reconstruite. On retrouve des décorations en zigzag, qu'on pense représenter la mer ou des serpents. Et des décorations en losange, où certains voient des yeux de félin, serpent ou hibou. 


Le bâtiment le plus connu est le tintero (encrier), qui servait visiblement d'autel pour les sacrifices humains, coutume sympathique qu'on retrouve dans la plupart des cultures pré-hispaniques locales. 


Le troisième et dernier jour, on hésite à aller voir une grotte pour changer des ruines. Mais l'accès est difficile et assez cher. Ou alors il faut faire un tour organisé qui va aussi aux sarcophages de Karajia. Comme ceux qui y sont allés nous ont dit que c'est pas fou, on laisse tomber.

La pluie nous fait abandonner l'idée d'aller à un point de vue à proximité, on reste à l'auberge, Adeline a des formalités scolaires à remplir.

Le 4 avril, au revoir Chacha, on prend un combi pour le village de Yerbabuena, et aller visiter Revash, mais ceci est une autre histoire!

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