jeudi 28 avril 2016

Huaraz et la Cordillera Blanca

Huaraz est une des bases pour explorer la Cordillera Blanca, dont la Laguna 69, et le légendaire trek de Santa Cruz.
Laguna 69



Arrivés le jour du premier tour des élections présidentielles et législatives à Huaraz, on pensait que tout serait fermé. Mais nous n’avons pas trouvé ville morte, au contraire les rues étaient plutôt animées, surtout le soir, où tout le monde mangeait dans la rue.


Huaraz n'est pas particulièrement belle, elle a été marquée par une succession de tremblements de terre, avalanches et coulées de boue. 



Pour l'hébergement, nous vous recommandons chaudement Jo's Place, dont l'accueil sans chichi, l'ambiance routarde, la propreté, et les espaces communs agréables nous ont beaucoup plu. Pour les plus petits budgets, on peut aussi y camper.




Avec Ludmila (ou Lida), Tchèque rencontrée à l’auberge on fait le tour des agences pour avoir des informations sur le fameux trek de Santa Cruz. L’office du tourisme et la plupart des agences nous affirment qu’il n’est pas possible de faire le trek sans guide. Les gardes à l’entrée du parc national ne nous vendront pas le ticket. Certains nous disent la contraire et on ne sait plus qui croire, mais on sait que des copains sont entrés sans problème peu de temps avant.


Finalement, la rencontre avec l’agence Akilpo nous débrouille les mensonges et conneries racontées par les autres agences. On recommande vivement Akilpo, car elle n’a pas cherché à nous embrouiller et à nous vendre une excursion à tout prix, contrairement aux autres charlots qui nous ont fait perdre une demie journée.


En théorie, pour entrer dans le parc Huascarán, il faut un guide.


En pratique (en avril 2016), il faut mieux être avec un guide au moment d'acheter le billet sinon on risque de se le voir refuser. Mais une fois ce sésame en poche, il y a peu de chance qu'un garde vous refoule à un contrôle, même sans guide.


Nous prenons la décision de faire le trek par nous mêmes, tous les trois. Un groupe de 20 personnes, avec guide, cuisinier et mules, ça nous branche pas trop, pas notre idée de la liberté.


On achète l'excursion pour la Laguna 69 à 30 soles (8€) chez Akilpo. A ce prix, les dizaines d'agences de la ville vendent des tickets pour une des 3 ou 4 compagnies différentes, par minibus d'une vingtaine de personnes. "Corazon de Jesus", vendu par Akilpo, était d'une qualité très correcte.


Le lendemain nous voici donc partis pour cinq jours dans le Parc National Huascarán, en commençant par une journée à la Laguna 69.



Bon déjà c'est quoi ce nom de Laguna 69 ?? Ben, comme elle n'avait pas de nom connu par les gens du coin, elle porte juste son numéro, c'est la 69ème recensée dans le parc... 


A l'entrée du parc, on descend avec le guide au bureau des gardes pour acheter le billet 21 jours à 65 soles, au lieu du billet 1 jour.

Escale pour admirer un lac au bord de la route, pas trop fatigant pour l'instant.


Après plus de deux heures de route, le bus nous lâche au pied du sentier. Trois heures de montée jusqu’à 4650m nous attendent. La première moitié du chemin est plate, pour l’autre moitié ça grimpe. Dur le retour en altitude après quelques semaines au niveau de la mer. 



 

Il y a un guide, mais il est plus là par sécurité qu’autre chose : le groupe s'étale, et le guide reste à l'arrière pour faire office de "voiture balai". Il n'est pas rare que des gens se sentent mal, certains attaquent les 4750 m sans acclimatation ! A ce prix, c'est déjà pas mal, il est sympa et parle bien Anglais (nous on est rodés à l'Espagnol mais pour certains ça compte).


Pas de bol, arrivés en haut il pleut ! On voit à peine les montagnes et le glacier autour du lac. Le paysage pourrait pourtant être tellement beau avec cette eau turquoise mais vu la météo on fait quelques photos rápidos et on redescend rápido pour se réchauffer. 




Il y a moyen d'aller directement de la Laguna 69 au trek, mais il faut une bonne carte, un bon sens de l’orientation, et un sacré physique: le col bien au-dessus des 5000 m !


On redescend donc jusqu'au minibus, où on récupère nos sacs à dos, et on arrête un camion qui nous emmène à Vaqueria, au départ du trek de Santa Cruz pour 10s chacun. Il y a aussi plusieurs minibus. 


La montée à la Laguna à 4650 m permet de voir qu'on n'a pas trop perdu de notre acclimatation à l'altitude: on est tous les trois un peu malades mais rien de méchant.


La route est horrible, que des virages, pas faciles à prendre avec un poids lourd mais le chauffeur gère. Elle n’est pas goudronnée et nous sommes bien secoués: le camion vide rebondit dans tous les trous. Pas très confortable quand on a déjà mal à la tête à cause de l’altitude. Pierre réussit quand même à dormir, assis en tailleur sur la couchette. On est rodés...


Ouf, nous voici rendus à Vaqueria après trois heures de shaker. Expérience sympathique toutefois.


Trop tard pour entamer le trek, on dort chez Clara qui nous propose l’hébergement et le repas pour 20 soles chacun (5€). Un thé chaud nous fait du bien, il faisait froid dans le camion. Si Clara ne vous aborde pas à la descente du camion, criez devant la maison jaune ;)


Vous pouvez aussi entamer le trek, il y a de quoi manger et dormir à Huaripampa, après une heure de marche.

Dès 8h le lendemain nous entamons le trek, vivement l'article suivant !

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