mercredi 24 février 2016

La Paz, capitale à 4000 m !

Un long trajet en bus bien confortable (ce n’est pas de l’ironie) nous conduit au matin du mardi 9 février à La Paz.

Photos de La Paz

 

Aujourd'hui est encore un jour férié en raison de carnaval. Le mardi se passe plutôt en famille ou dans les boutiques pour leur bénédiction. La ville est quasi désertique et les magasins dont fermés. Seuls les restaurants à Gringos sont ouverts. On trouve quand même notre bonheur…

L’après midi on prend le temps de découvrir le quartier autour de l’hôtel, près de la place San Francisco et on monte même jusqu’au mercado negro où il y a très peu d’animation, beaucoup de stands bâchés.

Le lendemain, étant donné qu’ils ont prévu de la pluie et qu’ici quand il pleut il vaut mieux être caché, on décide de faire le groupe de musées de la calle Jaén.


Le musée des costumes, le musée du littoral évoquant le moment où la Bolivie possédait encore des terres en bord de mer, le musée de la céramique exposant principalement des pièces de l’époque Tiwanacu, (jusque 1000 après JC, avant les Incas) et enfin le musée Murillo évoquant plutôt la révolution.
L’ensemble de ces musées offre un aperçu rapide de l’histoire et de la culture bolivienne: c’était très intéressant.

Valle de la Luna - Muela del Diablo photos ici
Autour de la Paz, il est possible de faire des sorties à la journée. C’est ainsi que nous sommes allés le jeudi 11, en bus, à la vallée de la Lune. Ne pas s’attendre à un paysage lunaire puisqu’il s’agit en fait d’une colline rocailleuse érodée par les vents secs et la pluie et laissant ainsi un fabuleux spectacle.

Depuis Mallasa, le village voisin, il est possible de rejoindre à pied la muela del diablo (molaire du diable) moyennant la traversée, à gué, du Rio Choqueyapu. A la saison des pluies, le Rio est gonflé et particulièrement boueux, on ne voit pas le fond et le courant est très fort. On déclare forfait et revient au village prendre le minibus.


L’autre solution pour rejoindre la molaire est de prendre le bus jusqu’au quartier de Pedregal. La montée jusqu'au village de Chiaraque puis jusqu’au pied de la molaire est assez éprouvante à cette altitude (environ 3800m). Arrivés en haut, comme d’habitude on est récompensés par la vue.C’est magique, on aperçoit le chemin que l’on à voulu prendre et la vallée de la Lune d’un côté. De l’autre côté, l’immense ville de la Paz. Les couleurs du soir sont magnifiques. Au loin les nuages noirs pointent leur nez mais nous épargnent. 

Le lendemain, on avait prévu de descendre en vélo la carretera de la Muerte (ancienne route de la mort). Malheureusement il y a un blocus à la sortie de la ville qui empêche l’agence de nous y conduire.

A défaut on flâne dans les rues menant au cimetière. Immense terrain où se rencontrent plusieurs sépultures accueillant les dix premières années le corps puis plus tard les cendres du défunt exhumé. Il y a des vrais hlm de tombes !

En redescendant on découvre les marchés avec les stands fermés le premier jour. On y trouve de la nourriture, des fournitures scolaires, des fleurs, des vêtements, des chaussures, des ustensiles de cuisine... Chaque rue ou ruelle a sa spécialité et les prix sont dérisoires. 

 
TIWANACU photos ici

Le vélo devait être reporté le samedi 13 mais n’aura finalement toujours pas lieu. L’occasion pour nous de visiter les ruines de Tiwanacu, entre la Paz et le lac Titicaca. Sur place, on trouve à partager les services d’un guide avec une famille de Paceños (habitants de La Paz) et un Français pour faire la visite des musées et des ruines. C’est nettement mieux de le faire avec un guide car hormis dans les musées il n’y a aucune explication sur le site archéologique.

Impressionnant de découvrir les techniques exploitées bien avant Jésus Christ. Malheureusement, une grande partie des pierres ont été pillées pour construire maisons et églises coloniales, donc il faut un peu d'imagination. Les colons ont aussi “exorcisé” les statues des divinités, c'est-à-dire qu'ils les ont endommagées et enterrées…

 

De dimanche à mardi, l'ascension du Huayna Potosi, sommet à 6088 m sera racontée dans un autre article.  

De retour à La Paz, mercredi 17 février, le blocus a été levé, on peut enfin descendre la Route de la Mort en vélo, balade bucolique racontée là aussi dans un autre article.


MARCHE D’EL ALTO: bric-à-brac et pickpockets

Alors qu'on se demandait comment occuper notre dernière matinée, on entend parler à l'auberge du marché d'El Alto, en haut du téléphérique rouge.

Le téléphérique donne une jolie vue sur la ville, et l'impressionnant cimetière: on se rend compte de son étendue, avec ses immeubles de tombes. En arrivant en haut, on disperse argent et objets de valeur dans des poches difficiles d'accès, le marché étant aussi connu pour ses pickpockets !

Il y a de tout. Le plus étonnant : des stands entiers de pièces détachées de voiture !

Pierre subit aussi 2 tentatives de pickpockets : quelqu'un fait tomber un objet devant vous, passe le bras pour le ramasser et vous faire arrêter, et en quelques secondes vous êtes entouré de 4 personnes. Il faut foncer dans le tas pour sortir vite ! La première fois, ils ouvrent la pochette de l'appareil photo mais il n'y était pas. La deuxième, ils ont eu moins de temps, on connaissait le truc, ils ont failli atteindre le portable. Un copain a eu moins de chance et s'est fait voler son portable. Donnez les objets de valeur aux filles : ces machos attaquent les mecs en priorité, sûrs que c'est eux qui portent la bourse...


On a bien aimé cette ville, avec le charme de la montagne et ses sommets enneigés, l'ambiance bric-à-brac des marchés, ses vieux bus des seventies, et les sorties possibles autour. On a aussi assidument fréquenté un stand de salades de fruits du marché Lanza !
 

Après quelques semaines en altitude, la vie à 4000 mètres parait normale... jusqu'au moment où on monte un escalier un peu trop vite !

L'après-midi, on prend le bus pour Copacabana, au bord du lac Titicaca. A suivre !

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