samedi 19 mars 2016

Le Machu Picchu, pas trop cher

Pour visiter le Machu Picchu, la ville de Aguas Calientes (ou Machu Picchu Pueblo) sert de camp de base. Elle est desservie seulement par une voie ferrée, pas de route.

La manière classique mais chère, depuis Cusco, c'est de prendre un bus jusqu'à Ollantaytambo, puis le train. La cinquantaine de km de train coûte une centaine de dollars.

Comme on n'est pas fans de ce genre de foutage de gueule, on choisit l'autre manière…

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Album photos ici


Le 3 mars, un premier minibus nous emmène de Cusco à Santa Teresa pour un peu moins de 10€. Là, le pont routier à été détruit par les crues, donc il faut traverser le Rio Santa Teresa par le pont piéton. 


De l'autre côté, un autre minibus nous attend, et nous emmène à Hydroelectrica pour 1€. C'est le point le plus proche du Machu Picchu accessible par la route, terminus de la ligne de train.

On peut prendre le train, 25 dollars pour parcourir les 11 km restants. A ce prix, tout le monde marche, il y a un chemin qui longe la voie ferrée.


Partis à 7h30 de Cusco, nous arrivons à Aguas Calientes à la tombée de la nuit.


Certains détestent Aguas Calientes. L'ambiance est un peu spéciale, on n'a pas envie d'y rester très longtemps, mais on ne l'a pas trouvée désagréable pour autant.

On retrouve Marine, Estéban et Gérald à l'auberge Los Caminantes (très correct, accueil sympa et petit budget). Eux sont venus par le train, manquant un peu de temps.

Le lendemain matin, branle-bas de combat à 4h30.

Des minibus peuvent emmener sur le site depuis le village, mais ils doivent utiliser le même gasoil que le train: 12 dollars l'aller simple d’environ 7km. On sait pas ce qu'ils mettent dans le réservoir dans le coin… Sinon, à pieds il y en a pour 3,5 km et 500 m de dénivelé, une bonne heure pour un bon marcheur. Vous vous doutez bien de la solution qu'on a choisie…

Nous voilà tous partis sous la pluie battante, direction le pont, qui ouvre à 5h00, pour être parmi les premiers en haut.

Adeline, Gérald et Pierre attaquent rapidement les escaliers transformés en ruisseaux par la pluie, Marine et Estéban suivent d'un peu plus loin.

En arrivant en haut, la pluie se calme, mais la vue est bien bouchée par les nuages. On aurait mieux fait de dormir une bonne heure de plus et d'attendre la fin de la pluie… En fait, à la saison des pluies c'est pas la grosse affluence, ça sert à rien d'être aux aurores sur le site, surtout s'il y a des nuages.


Du coup, on monte vers la Porte du Soleil. L'ascension permet de nous réchauffer et de sécher un peu. Mais le ciel n'est pas décidé à nous aider, vue toujours bloquée par les nuages. Ca a un certain charme quand même !


On a bien pensé à faire un sacrifice humain, mais on n'a pas trouvé d'enfant noble vierge.

Le ciel se dégage quand on redescend, on commence enfin à avoir la vue. On retrouve Marine et Estéban.

A cette heure, il n'y a pas encore grand monde, c'est le bon moment pour flâner sur le site.





10h00, la pause syndicale des tondeuses à gazon sur pattes !

En fin de matinée, quand les groupes organisés envahissent les lieux, on décide de gravir la montagne Machu Picchu, qui surplombe le site. Mais on se fait refouler, on n'avait pas compris qu'il y avait des heures d'accès, c'était pas écrit bien clairement sur les billets. Dépités, on décide de remonter à la Porte du Soleil. On a maintenant une vue superbe sur le site et les montagnes alentour. Marine et Estéban, fatigués par la montée sous la pluie, sont rentrés.


A la redescente, vers 14h, le site a commencé à se vider. Ou loue les services d'une guide francophone, qui nous fait une visite passionnante, nous expliquant le rôle et les particularités des différents bâtiments. On regrette de ne pas avoir pris de guide plus tôt, pour que Marine et Estéban puissent en profiter.

La place sacrée: pour les temples ils utilisaient des grosses pierres de taille. Mais ils n'ont pas eu le temps de terminer les temples. Avec les massacres des Espagnols, il n'y a plus personne pour ravitailler le site, qui a été abandonné faute de nourriture.


Le Temple du Condor: au sol, la tête et le col. Les 2 énormes rochers forment les ailes.


Pour les bâtiments plus basiques, les murs sont en pierres avec ciment de terre. L'entretien est un travail de fourmi: une semaine pour une façade !


Les tondeuses à gazon sont réveillées :
Ça te fait marrer hein ?

Après la visite guidée, Gérald nous quitte pour aller prendre le train. A 16h00, on est quasiment seuls sur le site, l'occasion de faire les photos mythiques !



Pour compléter la visite, on pousse jusqu'au vertigineux Pont de L'Inca, sur lequel on pouvait encore passer il y a quelques années, avant qu'une touriste y trouve la mort. Le chemin qui suit le pont est maintenant en friche, mais semble particulièrement impressionnant, à flanc de falaise.


On peut redescendre à Aguas Calientes où on passe une bonne nuit avant de partir en rando vers Choquequirao le lendemain. Une aventure de 6 jours à travers le Pérou profond, racontée dans le prochain article.


Pour le Machu Picchu à petit budget, en 2016 compter par personne environ 20€ l'aller retour en bus de Cusco à Hydroelectrica, 5€ la nuit, 35€ l'entrée (à acheter à l'avance de préférence), 4€ pour un repas basique, et 25€ pour un guide sur place, ça reste abordable. Des agences proposent à peu près la même chose pour 200€ tout compris, mais c'est pas compliqué de se débrouiller. Beaucoup arrivent la veille, visitent le matin, et prennent le minibus du retour l'après-midi. Mais pour bien en profiter, mieux vaut passer 2 nuits sur place.

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