lundi 14 mars 2016

L'Isla del Sol : le must de la bolivie paraît-il

Petite île sans aucun véhicule, c'est une escapade agréable pour qui aime marcher.

Photos de l'excursion par ici.

Aujourd'hui dimanche 21 février, jour des élections pour le fameux référendum bolivien sur le nombre de mandats présidentiels (pour les curieux jetez un oeil en bas de page pour plus d'explications), il n’y a qu’une compagnie qui a l’autorisation de partir pour l’Isla del Sol.

Billet de bateau acheté la veille, nous voici à attendre sur les quais pour le départ de 8h30. Il y a un monde fou ; d’ailleurs on retrouve Alice, qui a fait la route de la mort avec nous.

Le premier bateau s’en va et les flics n’autorisent pas le remplissage d’un deuxième bateau. Apparemment la compagnie n'avait le droit qu'à un bateau et a “un peu surbooké”… Évidemment les gens s’énervent car on nous a assuré qu’on pourrait partir malgré les élections. Au final, après une petite négociation entre l'agence et l’autorité, nous embarquons.

Nous débarquons au nord de l’île, au village de Challapampa.


Il y a quelques ruines inca à visiter au nord telles que le “labyrinthe”. Le palais del Inca est surnommé ainsi car d’une pièce à l’autre on est perdu et le passage entre chaque pièce est parfois étroit. Au centre se trouve un puit avec une source sacrée. 

 

Au nord de l’île les plages sont magnifiques, au bord de la montagne avec une eau turquoise. Certains y plantent leur tente pour quelques jours. Il vaut mieux qu’il ne pleuve pas.


Après la visite des ruines, nous empruntons le chemin des crêtes du Nord au Sud. C’est chouette de voir les deux versants de l’île en même temps. Un petit côté désagréable: il faut payer un droit de passage à chaque changement de commune, environ 5€ au total. Bon, pourquoi pas, mais on a été contrôlés 5 fois, 10 contrôleurs au total, ça en devient énervant…

Le paysage, montagneux et aride au début, devient petit à petit moins austère pour finir avec des cultures en terrasses.





Il paraît que ça ressemble aux cyclades ou à la Corse mais ne connaissant ni l’un ni l’autre on ne comparer.

Un peu avant d’arriver au village de Yumani au Sud, on croise Grégory, rencontré à Sucre, qui se trouve sur l’île depuis deux jours avec Flora. Il nous conseille une chambre chez l’habitant puisqu’ils y sont très bien.

Sur place, on découvre une chambre propre avec salle de bain privative pour 7€. La maîtresse de maison nous propose même le dîner: parfait.

En attendant le repas, on visite le petit village et on grimpe au Cerro Chequesani. On devra attendre une heure avant le coucher du soleil en bouquinant. Un petit garçon et sa grande soeur sont postés au mirador à vendre des babioles aux touristes. Ils insistent lourdement pour qu’on leur achète quelque-chose. Dès que le soleil se cache on fuit. De toute façon les lumières ce soir ne sont pas extraordinaires.


Il pleut toute la nuit, et le lendemain matin le déluge n’a pas cessé. On aurait voulu voir les ruines du temple inca près du port mais le temps n’a pas l’air de se dégager alors on va suivre Gregory et Flora et prendre la bateau de 10h30.

Totalement équipés de K-way (même le sac à dos à le droit à sa couverture), et le parapluie protégeant le visage, on part affronter la pluie pour descendre sur le port.


Les ruelles se transforment en ruisseaux, et le sol devient glissant.


Heureusement, la pluie se calme quand on approche du port.

D’ailleurs le soleil se pointe pendant la traversée, il n’y a presque plus de nuages. Par ici à cette saison, le temps est aussi changeant qu’en bord de mer.

Ça aura été une escapade sympa pour conclure notre séjour au bord du lac Titicaca. Mais pas aussi fou que ce qu'en dit le Lonely Planet: les paysages sont superbes mais l'ambiance très touristique nous a moins plu que celle de la rando sur la presqu'île.

A Copa l’après-midi se passe tranquillement: écriture du blog, préparation des sacs, far niente sur la plage…

À 18h, nous prenons un bus pour Arequipa. Le passage à la frontière nous vaudra un tampon de plus: celui-ci est rose!! Et une nouvelle monnaie à apprivoiser… 4 Soles péruviens = 1 €, pas trop dur.


Pour les intéressés : référendum du 21 fevrier en Bolivie
La constitution bolivienne autorise au maximum 2 mandats présidentiels consécutifs. Le président actuel, Evo Morales, veut faire modifier la constitution pour briguer un 3ème mandat à la fin de l'actuel, demande qui passe par un référendum. Le pays est divisé entre les pro-oui qui voient une chance en Evo, premier président d'origine indigène et pauvre, qui a notamment amélioré l'accès à l'éducation et les routes, et les pro-non, qui sont soient des opposants politiques, soient des gens qui ont en mémoire les successions de dictateurs et se méfient des “présidents à vie”. Apparemment le non l'a emporté d'un pouillème.

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